Cet essai - qui fait suite à L'Homme-Dieu et à La Sagesse des Modernes - tente de répondre à la question qui lui sert de titre. En effet, depuis la naissance de la philosophie, la question de la « vie bonne » est au centre des interrogations humaines, mais Luc Ferry observe que la façon d'y répondre dépend de la vision du monde où elle s'inscrit. A cet égard, il distingue trois grandes problématiques : 1 - dans les mondes théologico-religieux, « réussir sa vie » revient à trouver sa place à l'intérieur d'un ordre transcendant et, pour reprendre la terminologie de l'auteur, « hétéronomique » (la loi est extérieure au sujet qui s'y soumet). 2 - Avec l'avénement des « mondes désenchantés », et avec l'avénement de l'individualisme démocratique, la question de la « vie bonne » se pose différemment - puisqu'il s'agit, désormais, de régler son salut sur des finalités non transncendantes (c'est ce que Ferry nomme, avec d'autres, « l'âge d'autonomie »). 3 - Or, que reste-t-il de cette « sotériologie » - c'est-à-dire : l'art d'accomplir son salut - à l'âge de la mort de Dieu et de la disparition des grandes eschatologies - fussent-elles laïques ? A partir de cette périodisation, Luc Ferry passe en revue les grands types de réponses fournies par les philosophes et les religions. Les Stoïciens, Nietzsche, le christianisme - mais aussi les peintres hollandais ou les écrivains bohèmes du XIXe siècle - illustrent cet ouvraged'une richesse et d'une fécondité remarquables. Le dernier chapitre de cet ouvrage répond, plus personnellement, à la question qu'il pose. Dans cet ultime chapitre, Luc Ferry éclaire d'un jour singulier son propre itinéraire d'intellectuel et, désormais, d'homme d'action.Qu'est-ce que réussir, posséder, partager, créer ? Que signifient ces interrogations dès lors que l'on ne pose pas, avant tout, la question du sens de l'existence… c'est-à-dire le sens d'une "vie bonne" selon les Anciens. Dans cet essai, le philosophe Luc Ferry parcourt de sa plume avertie les métamorphoses de l'idée de bonheur à travers l'histoire. Il rappelle que chez les Grecs, l'idée du bonheur est inséparable d'un sentiment d'harmonie avec l'ordre du monde. Le monothéisme religieux quant à lui promet une félicité par-delà la mort. Avec la philosophie des Lumières, surgit à nouveau l'idée d'un bonheur ici-bas, ainsi qu'un humanisme de l'homme "bon". Enfin, pour ne citer que quelques exemples, la philosophie nietzschéenne exalte l'idée d'une vie individuelle, énergique et intense. Luc Ferry présente avec autant d'objectivité que de rigueur chacune de ces conceptions. Pour nous aider à mieux penser et accepter notre humaine condition. Et derrière les formes diverses du bonheur, il semblerait que demeurent quelques valeurs immuables, telles l'amour, l'action… Fort de cette magistrale (mais jamais trop savante) leçon de philosophie, le lecteur poursuivra seul sa quête. Tant il est vrai aussi, comme le souligne Luc Ferry, qu'une vie réussie est le produit de nos choix établis dans le silence de notre cheminement intérieur.
Luc Ferry est aujourd'hui ministre de l'Éducation nationale. Il a publié une quinzaine d'essais philosophiques dont Heidegger et les modernes, Qu'est-ce que l'homme ? ou La Sagesse des modernes. --Denis GombertCet essai - qui fait suite à L'Homme-Dieu et à La Sagesse des Modernes - tente de répondre à la question qui lui sert de titre. En effet, depuis la naissance de la philosophie, la question de la « vie bonne » est au centre des interrogations humaines, mais Luc Ferry observe que la façon d'y répondre dépend de la vision du monde où elle s'inscrit. A cet égard, il distingue trois grandes problématiques : 1 - dans les mondes théologico-religieux, « réussir sa vie » revient à trouver sa place à l'intérieur d'un ordre transcendant et, pour reprendre la terminologie de l'auteur, « hétéronomique » (la loi est extérieure au sujet qui s'y soumet). 2 - Avec l'avénement des « mondes désenchantés », et avec l'avénement de l'individualisme démocratique, la question de la « vie bonne » se pose différemment - puisqu'il s'agit, désormais, de régler son salut sur des finalités non transncendantes (c'est ce que Ferry nomme, avec d'autres, « l'âge d'autonomie »). 3 - Or, que reste-t-il de cette « sotériologie » - c'est-à-dire : l'art d'accomplir son salut - à l'âge de la mort de Dieu et de la disparition des grandes eschatologies - fussent-elles laïques ? A partir de cette périodisation, Luc Ferry passe en revue les grands types de réponses fournies par les philosophes et les religions. Les Stoïciens, Nietzsche, le christianisme - mais aussi les peintres hollandais ou les écrivains bohèmes du XIXe siècle - illustrent cet ouvraged'une richesse et d'une fécondité remarquables. Le dernier chapitre de cet ouvrage répond, plus personnellement, à la question qu'il pose. Dans cet ultime chapitre, Luc Ferry éclaire d'un jour singulier son propre itinéraire d'intellectuel et, désormais, d'homme d'action.
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